Un an après la réponse de la Municipalité au postulat de l’Alliance de Gauche (AdG) sur le harcèlement de rue, le bilan est nul. Le Groupe AdG déplore un manque de volonté politique, qui traduit un déni total de la problématique. Des études ont déjà été menées ailleurs et montrent l’importance de cette problématique. Des mesures doivent être prises. Il ne s’agit pas d’alarmisme, mais de respect du mandat donné par le Conseil général à la Municipalité.

 

Dans sa réponse au postulat de Clément Borgeaud, chef du groupe AdG au Conseil général de Monthey, portant sur le harcèlement de rue, la Municipalité avait annoncé dans sa réponse du 21 octobre 2019 tirer un bilan des mesures mises en place un an après. Lors du Conseil général du 5 octobre dernier, Éliane Launaz Perrin a donc posé une question pour connaître l’évolution du dossier. La Municipalité a annoncé n’avoir obtenu aucune donnée via l’adresse mail mise en place, et part donc du principe que la problématique semble absente de la commune. « C’est un déni de mandat. Le postulat a été accepté par le Conseil et chargeait clairement la Municipalité de conduire une étude sur le sujet et de mettre en place des mesures concrètes en matière de prévention notamment. Les actions de la Commune, à savoir une adresse mail et un communiqué de presse, sont tout sauf suffisantes », déclare Clément Borgeaud.

 

« Toutes les études conduites à ce jour montrent que la problématique est réelle et concerne une très large partie de la population. Nous voulions une étude à Monthey. Or, sans données concrètes, impossible de mettre en place des mesures pertinentes. La Municipalité refuse simplement de travailler », poursuit Éliane Launaz Perrin. « Il existe pourtant de nombreux acteurs à Monthey, comme les écoles ou Soluna, qui pourraient être impliqués dans un tel processus. Cela permettrait d’agir concrètement et de sortir du déni dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Mais rien n’a été fait », continue Éliane Launaz Perrin.

 

Le Groupe Alliance de Gauche est d’avis que les propos tenus hier soir sont déplacés et témoignent d’un pur manque de volonté politique. « On ne peut pas rester sans agir et prétendre qu’il n’y a rien. Dans les comptes 2019, aucune somme n’a été utilisée dans la prévention au Cycle d’Orientation, sur un budget de 2’000 francs. C’est pourtant précisément le genre de budget qui pourrait être utilisé pour de la prévention en matière de harcèlement », précise Clément Borgeaud. En outre, les études déjà conduites, à Lausanne par exemple, pourraient être réalisées à l’identique à Monthey. « Le manque de volonté politique du Conseil municipal en la matière est un affront aux victimes de harcèlement. »

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